Napoléon, un chasseur maladroit ?

Les historiens ont longtemps cru que Napoléon s’était infligé, comme une véritable corvée, de chasser quatre ou cinq fois dans son règne, par souci de se conformer aux usages des monarchies européennes, pour impressionner ses hôtes de marque ou pour rassurer l’aristocratie de l’Ancien Régime. L’idée que le Grand conquérant puisse se « rabaisser » en partageant les mêmes loisirs que les anciens rois de France, tous passionnés de chasse à courre au point d’en délaisser les affaires du royaume, semble presque gênante. Napoléon savait que la chasse faisait partie des obligations d’un monarque devant vivre en public. Comme sous l’Ancien Régime, ses courtisans ont donc été fréquemment invités à chasser. 

Départ de Napoléon et Marie-Louise pour la chasse à Compiègne en 1811. Huile sur toile par Joseph Bidault exposée au musée Marmottan à Paris. 

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