Le palais des Tuileries, construit au XVIe à la demande de Catherine de Médicis, était situé à l’extrémité ouest du palais du Louvre.
Un peu d’histoire…
En 1564 débute de la construction du palais des Tuileries : Catherine de Médicis, veuve d’Henri II, trouve le vieux palais du Louvre trop austère et inconfortable. A l’emplacement occupé auparavant par l’une des trois fabriques de tuiles établies en 1372 à côté des Quinze-Vingts et devant le Louvre, elle décide de faire construire un palais moderne, dont les plans sont dessinés par Philibert Delorme. Rapidement abandonnés, les travaux ne seront achevés que par Louis XIV, un siècle plus tard. Installé à Versailles, le roi ne réside alors que rarement aux Tuileries.
Ramenée à Paris en octobre 1789, pendant la Révolution française, la famille royale rejoint le palais des Tuileries et s’y installe. Elle y reste jusqu’en août 1792 lorsque l’attaque des Parisiens contraint le roi à se réfugier auprès de l’Assemblée : la monarchie est alors abolie.
Vidé de ses occupants, le palais devient le siège de différentes institutions : l’Assemblée s’y installe en mai 1793, puis le comité de Salut public, ceux des décrets, de l’agriculture, de la marine…
Le 19 février 1800, Napoléon Bonaparte, Premier Consul, s’installa au palais, aménagé pour cela par l’architecte Leconte. Il prit pour logement le premier étage, occupant l’ancien appartement du Roi
(il dormait dans la chambre de Louis XIV, Louis XV et Louis XVI). Si Cambacérès, deuxième Consul, préféra résider à l’hôtel d’Elbeuf, le Troisième Consul Lebrun s’installa dans le pavillon de Flore.
Napoléon 1er est à l’origine, en 1801, du percement de la rue de Rivoli ente les places de la Concorde et des Pyramides.
Il se maintint aux Tuileries, qui devinrent alors la résidence officielle de l’Empereur dés 1802. En 1806, une salle de spectacles et une chapelle furent aménagées dans la galerie des Machines, tandis que les décors intérieurs étaient remaniés par les architectes Charles Percier et Pierre-François-Léonard Fontaine. Le plafond de la salle à manger officielle était décoré d’allégories, qui représentaient les quatre éléments, la guerre et la paix.
Ce fut également en 1806 que ces mêmes architectes édifièrent l’Arc de triomphe du Carrousel. Cet édifice, imitant l’arc de Septime Sévère de Rome, et qui existe toujours, constitua la nouvelle entrée officielle du palais en remplacement d’une ancienne porte du XVIIe siècle. Il donnait accès par l’est, depuis la place du Carrousel, à la cour d’honneur des Tuileries, elle-même séparée de la place par une longue grille.
Parallèlement, dans la perspective de poursuivre le Grand Dessein entamé sous Henri IV, Napoléon fit construire une galerie qui ferma la cour du Carrousel au nord, et qui s’étendait du pavillon de Marsan à la hauteur de la rue de l’Échelle, le long de la rue de Rivoli.
Le 28 novembre 1804, le pape Pie VII, venu à Paris pour sacrer Napoléon, s’installa dans le palais, où il résida jusqu’au 4 avril 1805. Il occupa l’ancien appartement de madame Élisabeth, au premier étage du pavillon de Flore.
C’est au rez-de-chaussée de l’aile sud que naquit, en 1811, le fils de Napoléon et de Marie-Louise, le « Roi de Rome ».
En 1815, Napoléon quitta le palais pour n’y plus revenir.
Les souverains successifs (Louis XVIII, Charles X, Louis-Philippe, Napoléon III) poursuivent l’aménagement du palais des Tuileries. Lorsque la guerre franco-prussienne éclate, en 1870, le complexe Louvre-Tuileries est au maximum de son développement en superficie.
Le 4 septembre 1870, la République est proclamée. Quelques mois plus tard commence la Commune : les Parisiens révoltés défendent la ville. Les combats sont violents et se soldent par d’énormes destructions. Le 23 mai 1871, le palais des Tuileries est incendié. La démolition des vestiges commence en 1883.